Découverte Etna
Le plus grand volcan
actif d'europe est sicilien, il domine la ville de Catane. Sa toponomie
(signification et origine d'un nom de lieu) est confuse : "Etna"
pourrait venir du langage indo-européen Aidhna, signifiant qui à
la prpriété de brûler. Cepandant, les siciliens l'appellent
Mongibello, accolement de la racine grec mons et l'arabe djebel, ce qui
signifierait la montagne des montagnes. D'ailleurs cette règle s'applique
pour d'autres nom de lieu dans le secteur.
L'odyssée d'homère relate du Mongibello comme la résidence
du dieu grec du feu Héphaïstos et de son homologue latin Vulcain,
ainsi que de leurs forgerons les cylopes.
Malgré sa taille impressionante,
c'est un volcan jeune de 300 000 ans. Son histoire débute par des
éruptions sous-marine. Ensuite, il y a 150 000 ans commence à
se former un grand stratovolcan. Dans la période 50 000 à
30 000 ans se déroulent les premières phases d'ouverture et
d'aggrandissement de la Vallée del Bove en plusieurs cycles de types
Blast (Mt St Helens). L'édifice atteindra sa taille maximum il y
a 14 000 ans, puis une grande caldera elliptique de 4 km par 3 découpe
à l'emporte pièce le sommet qui va se combler et acquérir
sa morphologie actuelle. Sa hauteur n'en varie pas moins, et ce de manière
importantes en fonction des différents évènements éruptifs,
ainsi il mesurait :
3313 m en 1864,
3274 m en 1900 (-39m),
3290 m en 1956 (+16m),
3223 m en 1964 (-67m),
3351 m en 1981 (+128m),
3321 m en 1992 (-30m),
et 3350 m aujourd'hui (+29m).
En 1945, est né le cratère centrale "Voragine",
il dépasse actuellement 350 m de diamètre. A l'ouest, la "Bocca
Nova" est apparue en mai 1968, pendant 18 mois ce n'est qu'un petit
soufflard de quelques mètres de diamètres qui lmance des bouffées
de gazs à 1100°C, puis pendant l'hiver 1970, elle s'effondre,
et un cratère d'une centaine de mètre de diamètre se
forme, pour être aujourd'hui accolé à la Voragine. Le
cratère NE est l'actuel point culminant, il est né en 1911,
et est échancré vres le NW depuis 1971.
Elle est à dominante
Strombolienne, mais peut parfois être fortement effusif ou explosif.
A l'échelle des temps géologiques, elle est presque continue
avec environ 15 à 20 éruptions majeurs par siècle, qui
sont suivies et enregistrées depuis 400 ans. Le Moho, lieu de la fusion,
se situe à une profondeur d'environ 30 km, puis le magma est stocké
dans réservoir intermédiaire à 20 km et suivant le types
d'éruptions dans un autre plus superficielle à 2km.
On distingue 3 types éruptifs différents : terminales et sub-terminales,
latérales et excentriques.
Pour les éruptions terminales et sub-terminales le magma se dégaze
dans les cratères sommitaux, avec éventuellement des débordements
laviques ou des bouches fissurales latérales. Ces éruptions
durent souvent de long mois, caractérisé par une température
de lave de 900 à 1100°C, une vitesse de 0.5 à 2 km/h et
un débit de quelques milliers de m3/h.
Pour les latérales, le magma riches en gazs jaillit sous forme d'une
fontaines sur une ou plusieurs fissures radiales. Il y a édification
d'un nouveaux cônes, avec épanchement de lave sur la partie basse
de la fissure, formant une boutonnière. Les coulées sont essentiellement
de types "aa", c-à-d bréchiques. Durant toute la phase
éruptive qui dure de quelques jours à quelques semaines, les
cratères sommitaux sont actifs et projettent un panâche de cendre.
La température de la lave est de 1050°C, à une vitesse de
40 km/h et le débit peut être de plusieurs centaines de milliers
de m3/h.
Les excentriques se produisent sur lespentes basses avec une sismicité
plus importante. Un grand cône se construit, avec une coulée
de lave riche en gaz à la base. Les cratères sommitaux reste
calme. Ce type se distinguent des deux cas précedents par la source
d'alimentation : dans le cas présent le magma provient directement
du réservoir intermédiaire, en courcircuitant le réservoir
superficiel, d'où l'inactivité des cratères sommitaux
situés à l'aplomb de la cheminée d'alimentation principale,
et d'une sismicité accrue.
Toutes les éruptions peuvent plus ou moins se classer dans ces différents
cas de figures.
En terme de protection de la population les deux derniers peuvent infliger des dommages importants aux habitations, à cause de la sismicité, des épanchement laviques et des dépôts de cendres. Dans le cas d'un panâche, suivant les vents dominants, les routes aériennes sont perturbées et l'aéroport de Fontanarossa se retrouve isolé. Le bon côté des choses est que les produits d'altération d'origine volcanique sont riche en élément fertile ; et sous le climat sicilien les cultures sur les pentes inférieurs sont répandues. Ce qui a pour effet de maintenir la population sur place, et la densité peut par endroit atteindre 800 habitants au km. Une organisation rigoureuse et une information bien diffusé est donc nécessaire d'un point de vue de protection civile, dans le cas d'une évacuation rapides en pleine nuit, par exemple celle de la ville de Randazzo en 1981.