Découverte Etna


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Le plus grand volcan actif d'europe est sicilien, il domine la ville de Catane. Sa toponomie (signification et origine d'un nom de lieu) est confuse : "Etna" pourrait venir du langage indo-européen Aidhna, signifiant qui à la prpriété de brûler. Cepandant, les siciliens l'appellent Mongibello, accolement de la racine grec mons et l'arabe djebel, ce qui signifierait la montagne des montagnes. D'ailleurs cette règle s'applique pour d'autres nom de lieu dans le secteur.
L'odyssée d'homère relate du Mongibello comme la résidence du dieu grec du feu Héphaïstos et de son homologue latin Vulcain, ainsi que de leurs forgerons les cylopes.

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C'est un vaste massif conique de 3350m de haut, mesurant environ 48 km du nord au sud et 38 d'est en ouest, un périmètre de 210 km, une superficie de 1250km² pour un volume de 600km³. Sa morphologie est surbaissée, c-à-d que la pente évolue avec l'altitude : du niveau de la mer à 500m, pente faible de 3°, de 500m à 2900m pente moyenne de 20°, au-dessus les flancs externes des cônes terminaux peuvent atteindre 35° (seuil maximal de stabilité).
l'édifice est limité au sud par la plaine de Catane, à l'est par la mer Ionienne et à l'ouest et au nord il s'appuie sur les derniers contreforts des Monts Péloritains, prolongement en Sicile de l'Arc Calabrais. Il repose sur un socle sédimentaire, affleurant au niveau de la mer au sud et à 1000m asl au nord.
La morphologie d'un tel édifice est en pépetuelle changement, formation de cônes avec éventuellement coulées de laves associées, dépôts de retombées pyroclastiques (bombes, lapilli, cendres...) sur des distances parfois importantes. Ainsi, il existe plus de 250 cônes adventifs, chacun représentant une éruption passée, se répartissant non aléatoirement, mais majoritairement le long de grande fractures recoupant le massif. On les appelles rift zone nord et rift zone sud, toutes deux ont une forme curviligne et se greffent sur la zone sommitale.
Cette dernière comporte 4 grands cratères :
- la Voragine,
- la Bocca Nova,
- et les cratéres SE et NE (point culminant).
Cet ensemble de 1500m de diamètreà la base et de 600m dans sapartie sommitale, repose sur le plateau de Piano del Lago, d'une altitude moyenen de 2900m.
Autre lieu remarquable : la vallée del Bove. C'est une vaste dépression ouverte sur le flanc est du volcan et orientée vers la mer, allonge de 8 km, large de 5 et ordé par de grandes ruptures de terrains pouvant atteindre 600 à 800 m de haut. Ces "falaises" sont composées d'une alternance de retombées pyroclastiques et de coulées de lave, recoupées par de nombreux dykes. Cette coupe naturel a permis de reconstituer l'histoire du volcan. Le fond de cette sombre vallée se comble par de nombreuses coulées au fur et à mesure de sa subsidence vers l'Est. La plus volumineuse et la plus longue dans le temps est celle de 1993 ayant menacée la ville de Zafferana.
Sur le pourtour du massif (à l'Est et au Sud) on observe les témoins des premières activitées du volcanisme pré-Etnéen. La présence de Hyaloclastites (éthymologiqueement verre brisée) et de pillow lava à Aci Castello et Aci Trezza, témoigne d'une activitée sous-marine. On observe également des dykes intrusifs, aujourd'hui mis à jour par l'érosion et affleurant en mer : ce sont les îles Cyclopes. Ces derniers jetaient des cailloux sur le bateau d'Ulysse pour l'empécher d'accoster.

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Malgré sa taille impressionante, c'est un volcan jeune de 300 000 ans. Son histoire débute par des éruptions sous-marine. Ensuite, il y a 150 000 ans commence à se former un grand stratovolcan. Dans la période 50 000 à 30 000 ans se déroulent les premières phases d'ouverture et d'aggrandissement de la Vallée del Bove en plusieurs cycles de types Blast (Mt St Helens). L'édifice atteindra sa taille maximum il y a 14 000 ans, puis une grande caldera elliptique de 4 km par 3 découpe à l'emporte pièce le sommet qui va se combler et acquérir sa morphologie actuelle. Sa hauteur n'en varie pas moins, et ce de manière importantes en fonction des différents évènements éruptifs, ainsi il mesurait :
3313 m en 1864,
3274 m en 1900 (-39m),
3290 m en 1956 (+16m),
3223 m en 1964 (-67m),
3351 m en 1981 (+128m),
3321 m en 1992 (-30m),
et 3350 m aujourd'hui (+29m).
En 1945, est né le cratère centrale "Voragine", il dépasse actuellement 350 m de diamètre. A l'ouest, la "Bocca Nova" est apparue en mai 1968, pendant 18 mois ce n'est qu'un petit soufflard de quelques mètres de diamètres qui lmance des bouffées de gazs à 1100°C, puis pendant l'hiver 1970, elle s'effondre, et un cratère d'une centaine de mètre de diamètre se forme, pour être aujourd'hui accolé à la Voragine. Le cratère NE est l'actuel point culminant, il est né en 1911, et est échancré vres le NW depuis 1971.

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Elle est à dominante Strombolienne, mais peut parfois être fortement effusif ou explosif. A l'échelle des temps géologiques, elle est presque continue avec environ 15 à 20 éruptions majeurs par siècle, qui sont suivies et enregistrées depuis 400 ans. Le Moho, lieu de la fusion, se situe à une profondeur d'environ 30 km, puis le magma est stocké dans réservoir intermédiaire à 20 km et suivant le types d'éruptions dans un autre plus superficielle à 2km.
On distingue 3 types éruptifs différents : terminales et sub-terminales, latérales et excentriques.
Pour les éruptions terminales et sub-terminales le magma se dégaze dans les cratères sommitaux, avec éventuellement des débordements laviques ou des bouches fissurales latérales. Ces éruptions durent souvent de long mois, caractérisé par une température de lave de 900 à 1100°C, une vitesse de 0.5 à 2 km/h et un débit de quelques milliers de m3/h.
Pour les latérales, le magma riches en gazs jaillit sous forme d'une fontaines sur une ou plusieurs fissures radiales. Il y a édification d'un nouveaux cônes, avec épanchement de lave sur la partie basse de la fissure, formant une boutonnière. Les coulées sont essentiellement de types "aa", c-à-d bréchiques. Durant toute la phase éruptive qui dure de quelques jours à quelques semaines, les cratères sommitaux sont actifs et projettent un panâche de cendre. La température de la lave est de 1050°C, à une vitesse de 40 km/h et le débit peut être de plusieurs centaines de milliers de m3/h.
Les excentriques se produisent sur lespentes basses avec une sismicité plus importante. Un grand cône se construit, avec une coulée de lave riche en gaz à la base. Les cratères sommitaux reste calme. Ce type se distinguent des deux cas précedents par la source d'alimentation : dans le cas présent le magma provient directement du réservoir intermédiaire, en courcircuitant le réservoir superficiel, d'où l'inactivité des cratères sommitaux situés à l'aplomb de la cheminée d'alimentation principale, et d'une sismicité accrue.
Toutes les éruptions peuvent plus ou moins se classer dans ces différents cas de figures.

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En terme de protection de la population les deux derniers peuvent infliger des dommages importants aux habitations, à cause de la sismicité, des épanchement laviques et des dépôts de cendres. Dans le cas d'un panâche, suivant les vents dominants, les routes aériennes sont perturbées et l'aéroport de Fontanarossa se retrouve isolé. Le bon côté des choses est que les produits d'altération d'origine volcanique sont riche en élément fertile ; et sous le climat sicilien les cultures sur les pentes inférieurs sont répandues. Ce qui a pour effet de maintenir la population sur place, et la densité peut par endroit atteindre 800 habitants au km. Une organisation rigoureuse et une information bien diffusé est donc nécessaire d'un point de vue de protection civile, dans le cas d'une évacuation rapides en pleine nuit, par exemple celle de la ville de Randazzo en 1981.

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Italie, Sicile, 3350m
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